les pompiers mettent en garde contre les accidents domestiques, alors que leurs interventions sont compliquées par le Covid-19

A cause de l’épidémie de coronavirus, “on doit (…) mettre tout notre nécessaire de protection” lors des interventions, explique le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.

Multiprises surchargées, bricolage improvisé, enfants penchés au balcon à 20 heures… Les sapeurs-pompiers redoutent plus que jamais les accidents domestiques liés au confinement, au moment où le Covid-19 complique chaque intervention et crée un “stress permanent”.

“L’activité diminue, notamment sur les accidents de la route, mais les interventions n’ont plus rien à voir avec d’habitude (…) et les pompiers sont aujourd’hui inquiets en permanence”, explique Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.

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“D’habitude, si on va sur une foulure de la cheville ou du genou, on sait qu’on va poser une poche de glace, mettre une attelle et embarquer la victime aux urgences. Là, on doit enquêter sur la victime, mettre tout notre nécessaire de protection”, détaille ce capitaine niçois. “Quand on rentre, le stress est là, on se demande si on a chopé quelque chose et on ne dort pas tranquille la nuit”, dit-il.

S’ils restent peu significatifs selon les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) interrogés, quelques accidents domestiques ont eu lieu, liés à l’obligation de rester chez soi.

Trois jours après le début du confinement, les pompiers de Vendée ont signalé une série noire essentiellement due au bricolage ou au jardinage, beau temps oblige : “chutes de toit ou d’échelle, blessures provoquées par des tronçonneuses, tondeuses, taille-haies…”

“La prise en charge des victimes de ces accidents concourt à l’augmentation de l’activité du centre 15 [régulation médicale] et à une augmentation du nombre de personnes accueillies aux urgences alors que les mesures de confinement visent à limiter les regroupements”, a mis en garde le SDIS 85 sur Facebook.

D’autres départements, comme la Drôme, ont interdit l’écobuage et le brûlage des déchets verts pour limiter les risques de départs de feux.

Le problème numéro un, reprend Eric Brocardi, est “la surcharge électrique liée à l’utilisation des téléphones ou des appareils nomades”. A Nice, les pompiers sont intervenus la semaine écoulée pour un début d’incendie provoqué par une multiprise électrique surchargée, placée sur une terrasse.

“On a eu des gens qui se sont déplacés dans des maisons secondaires où ils avaient allumé la cheminée sans nettoyer le conduit”, multipliant les risques d’incendie, signale Eric Brocardi.

“Quand la télévision et la radio sont allumées 10 heures par jour, ce n’est plus la même utilisation de la maison au quotidien”, explique-t-il en insistant sur les mesures de prévention : “1) pas de téléphone dans les salles humides 2) éviter de tout surcharger en même temps 3) éviter les multiprises qui ne soient pas aux normes européennes, avec le vrai logo.”

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